Changements, organisation et nouvelles perspectives

L’Institut Italien pour le Commerce Extérieur ICE et la société de conseil Prometeia ont publié un rapport sur l’impact des acquisitions à l’étranger sur la performance des entreprises italiennes. À l’intérieur de cette recherche, les deux agences ont analysé un échantillon de données sur des entreprises vendues. Elles se sont concentrées sur les aspects de la qualité de vie d’entreprise et sur les changements internes qui impliquent l’organisation du travail et de la filière de production. Les résultats de l’étude seront reportés ci-dessous.

Ce document est divisé en deux parties : la première analyse les Investissements Directs Etrangers et met en évidence une croissance positive des indicateurs de performance, plus particulièrement, elle montre que:

  • la dynamique du chiffre d’affaires des entreprises multinationales est supérieur à 2,8%
  • les multinationales, par rapport aux entreprises de propriété italienne, ont expérimenté une variation du nombre des employés supérieure à 2%
  • la productivité du travail des entreprises rachetées par des investisseurs étrangers a permis de gagner en dynamisme, avec une différence de 1,4% par rapport aux entreprises de l’échantillon.

En outre, la recherche rapporte que les Investissements Directs Étrangers entrants ont généralement la tendance à renforcer l’activité économique des entreprises acquises, ce qui garantit un avantage compétitif majeur par rapport aux autres.

Par des interviews « face-to-face », l’ICE et Prometeia ont analysé les changements dans l’organisation du travail et des processus de production et de distribution.

Dans la deuxième partie du rapport, il est noté que les griffes italiennes sont le plus souvent poussées à céder les rênes par le désir d’internationaliser leur avantage compétitif ainsi que pour le valoriser à travers le contrôle d’une multinationale, qui détient un réseau plus élargi grâce à des synergies financières et une efficacité des processus de gestion.

Ainsi, les grands groupes d’entreprises, tels que LVMH et Kering, sont habiles à rendre homogènes les flux d’information entre la société mère et ses maisons. L’homogénéité de ces flux est essentielle afin que les données sur la qualité du produit, la demande du marché et les stocks de produit soient assurés. Ces éléments alimentent un système de prévision centralisé qui est à la base même de la production et de la logistique, ce qui représente un avantage en termes d’efficacité et de rapidité de réponse à la demande de marché.

Le contexte actuel du marché global demande aux entreprises un renouvellement de leurs stratégies. Par conséquent, non seulement les griffes qui sont rachetées ont la possibilité de croître davantage par rapport à leurs concurrents, mais elles peuvent également passer à un niveau supérieur, une sorte de « upgrade » qualitatif de leur savoir-faire industriel. Avec leur rachat, elles accèdent au plus ample portefeuille de fournisseurs de la multinationale, et en échange les marques françaises qui achètent les griffes italiennes bénéficient de la chaîne d’approvisionnement pour préserver l’avantage compétitif acquis lors de la cession. Ainsi, les auteurs du rapport concluent en disant que tout comme les investisseurs étrangers ont besoin du savoir-faire italien pour améliorer leur offre, l’industrie italienne nécessite elle aussi d’eux pour se relancer.


 

Pour consulter le document en italien : L’impatto delle acquisizioni dall’estero sulla performance delle imprese italiane